Game story était une exposition que je
suivais de loin mais avec attention et j'ai enfin eu l'occasion d'y
aller.
Malgré une attente de presque 2 heures
en raisons de sécurité liées à l'affluence sur le site, je ne
suis absolument pas déçu. Attente d'autant plus incompréhensible
que l'expo se tenait dans la Galerie sud-est du Grand Palais, qui a
été restaurée avec des normes muséales et une volonté de
respecter le plus possible les plans originaux des architectes de
1900 dirigés par Charles Girault. En effet cette galerie peut
maintenant accueillir entre 200 et 400 visiteurs et à la louche on
était quand même loin des 200...
Le personnel sur place était charmant
et informatif ce qui est trop rare pour ne pas être souligné. Le
lieu était grandiose même si il est vrai que j'aurais apprécié de
voir cette expo sous le grand dôme.
Cette exposition visait à démontrer
l'importance du jeu vidéo comme acteur d'innovations technologiques,
graphiques et artistiques ce qu'est ce « nouveau média ».
Et en toute sincérité, elle y a parfaitement réussi. L'exposition
était divisée en plusieurs sections basées sur des repères
chronologiques précis et judicieusement trouvés. Je fus étonné
d'ailleurs de m'apercevoir que je savais finalement pas mal de choses
même si j'en ai appris beaucoup au cours de cet événement. Je fus
ravi de constater que le public était hétéroclite et pas seulement
composé de fans et de gamers. Preuve s'il en était que le jeu peut
toucher tout le monde et que cette rétrospective avait tout lieu
d'être. Ce qui m'a amusé, c'est que dans cette foule cosmopolite,
tout le monde a un jour ou un autre, joué ou connu un jeu vidéo. Et
je fus ravi de constater qu'il fait partie de nos vies à tous.
La première partie intitulée Les prémices couvrait la période de 1950 à 1971. Elle rappelle les premières tentatives d'interface ludique homme-machine avec Tennis for Two (1958) qui étaient avant tout une démonstration des capacités de l'ordinateur. La commercialisation ne devient effective que vers les années 70 avec l'apparition des bornes d'arcade. La première sera Computer Space en 1971 aux États-Unis. La première console fut l'Odyssey lancé par Magnavox en 1972.
La deuxième partie intitulée Pong et
ses dérivés couvre 1972 jusqu'à 1977. L'Odyssey peu vendue
inspirera Pong en borne d'arcade par Atari (anciennement Syzygy).
Après un succès fulgurant il sera adapté en console en 1975.
Le Pixel Art couvrira la période de cette cinquième partie qui va de 1989 à 1994. Les consoles étaient la Mégadrive de Sega et la Super Nintendo. Sonic voit le jour et la création française apporte sa « French Touch ».
La sixième section est consacrée à L'arrivée de la 3D qui va de 1994 à 1999, notamment avec la Playstation de Sony en 1995 mais aussi la Sega Saturn et la Nintendo 64 en 1996. Les jeux marquants seront Final Fantasy 7, WipeOut, Rayman ou Tekken.
La troisième partie va de 1977 à 1983
et s’intéressa aux Premiers jeux en couleurs. Avec l'Atari VCS
2600 et sa génération 8 bits. PacMan et Space Invaders furent les
jeux marquants de cette période.
La quatrième section courre de 1983 à
1989 avec L'Ère du dessin. Cette période qui sera l’avènement de
Nintendo avec la NES qui fera
découvrir Mario, Méga Man, Kirby, Fantasy Star, ou Zelda. Sega
deviendra son principal concurrent. Les jeux sur micro ordinateur se
développent dans le même temps avec des thèmes et des design plus
« adultes ».
Le Pixel Art couvrira la période de cette cinquième partie qui va de 1989 à 1994. Les consoles étaient la Mégadrive de Sega et la Super Nintendo. Sonic voit le jour et la création française apporte sa « French Touch ».
La sixième section est consacrée à L'arrivée de la 3D qui va de 1994 à 1999, notamment avec la Playstation de Sony en 1995 mais aussi la Sega Saturn et la Nintendo 64 en 1996. Les jeux marquants seront Final Fantasy 7, WipeOut, Rayman ou Tekken.
Sur PC, Warcraft ou Half Life feront le
succès du multi-joueur sur Internet. En 1998 la Dreamcast sera la
dernière console de Sega et sera annonciatrice des futures
générations.
Puis la septième partie court de 2000
à 2005 et est sobrement intitulée L'image s'affine. L’évolution
des jeux sur internet se poursuit et World of Warcraft popularisera
grandement les MMORPG (et pas Meuporg …) mais les précurseurs
restent quand même Linéage ou Everquest.
Les consoles de cette époque sont la
Playstation 2 de Sony, la Xbox de Microsft, et la Gamecube de
Nintendo, sans oublier la GBA et la DS. Les jeux marquants sont Halo
ou Call of Duty.
La dernière partie va donc de 2006 à
2011 et concerne les Jeux « HD »et les jeux rétros.
Ce sera donc la Xbox360 et la PS3 mais
également la Wii qui initiera l'utilisation de la reconnaissance de
mouvements. La production des jeux se rapproche de plus en plus d'une
esthétique cinématographique.
Comme vous l'aurez compris, c'était
une exposition fort bien pensée et richement documentée et je
remercie encore le personnel pour le dossier de presse. D'ailleurs
saluons Olivier Huard, le Pixelartist qui a réalisé l'affiche de
l'exposition. Il était très intéressant également de voir les
inspirations vidéo-ludiques avec les affiches de film, boîtes de
jeux, les consoles et accessoires, les livres etc. Ce qui était
d'ailleurs très original c'était de voir les vraies bornes d'arcade
de l'époque et de pouvoir jouer dessus.
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire