lundi 15 août 2011

La Planète des Singes, les Origines





Étonnamment ce fut ma compagne qui eut envie de voir ce film et m'offrit le ciné ce soir là; activité rare pour moi vu le prix des places et mon budget limité. Nous sommes donc allés voir La Planète des Singes, les Origines, de Rupert Wyatt.
Will Rodman (interprété par James Franco), brillant scientifique, travaille à l'élaboration d'une substance capable de régénérer les cellules du cerveau et ayant pour but de soigner la maladie d'Alzheimer. Les tests sont pratiqués sur des chimpanzés. Lors de la présentation du ALZ-112 devant les actionnaires afin d'obtenir de nouveaux crédits et commencer l'expérimentation humaine, le chimpanzé appelé « beaux yeux » (en raison d'un effet secondaire du produit donnant aux iris une belle couleur verte) présentant les meilleurs résultats a un brusque accès de colère et échappe aux laborantins. Incontrôlable, il sera abattu sur la table du conseil d'administration. Devant ce fiasco, Steve Jacobs (interprété par David Oyelowo) décide de suspendre l'expérience et d'euthanasier tous les sujets. Franklin (interprété par Tyler Labine), l'un des laborantins et soigneur, ne peut se résoudre à tuer un bébé chimpanzé, né en captivité de « beaux yeux ». Will et Franklin comprennent que l'explosion de rage de « beaux yeux » n'était en fait qu'une réaction naturelle visant à défendre son bébé. Will n'a pas d'autre choix que de recueillir le petit. Mais il découvre alors que l'ALZ-112 a été transmis aux gênes du chimpanzé et que de fait il possède une intelligence hors du commun. Il sera baptisé César (César, le premier singe qui parle …), en raison de la passion de Charles (interprété par John Lithgow), père de Will pour la pièce de Shakespeare, Jules César.



Will va alors continuer ses recherches avec César, et devant l'évolution de la maladie de son père franchira le pas de l'expérimentation humaine. Will fera également la rencontre de Caroline (interprétée par Freida Pinto), une vétérinaire qui l'aidera dans ses recherches et le soutiendra à bien des égards. Mais un incident séparera Will de César alors que dans un même temps, Will communiquera l'avancé de son travail à Jacobs qui décidera de relancer le projet et travaillera sur un produit modifié et plus virulent l'ALZ-113. Cette nouvelle formule sera toute aussi efficace sur le développement de l'intelligence des singes mais aura un effet bien plus néfaste sur les êtres humains.
César quand à lui sera confronté à la brutalité et à l'arrogante stupidité des hommes, mais décidera de ne pas s'en laisser compter.




Vous vous doutez bien que si je parle de ce film, c'est qu'il m'a beaucoup plu, et notamment l'interprétation exceptionnelle de César. Le film vaut le coup rien qu'avec cette magistrale performance d'acteur. César est effectivement interprété par Andy Serkis, par l'intermédiaire d'une motion capture incroyable et d'une précision hors du commun. Ce spécialiste de la « performance capture » s'est déjà illustré dans King Kong de Peter Jackson ou encore dans le rôle de Gollum dans Le Seigneur des Anneaux du même réal. Il incarnera le capitaine Haddock dans le prochain Tintin de Stephen Spielberg. Notons aussi que cette fois les motions capture de César n'ont pas seulement été faites sur ordinateur mais en décor pour donner plus de crédibilité aux mouvements du singe.



Indépendamment de cette très libre inspiration du livre de Pierre Boule, La Planète des Singes, cette préquelle à l'histoire, est plutôt un bon film. Il développe une série de sentiments justes et met le point sur certaines idéologies philosophiques intéressantes avec intelligence et sans jamais porter de jugement. Le jeu des acteurs est superbe, sans fausse note et d'une étonnante justesse. L'histoire est fort bien traitée et les scènes d'actions sont très bien distillées et sans excès, ni débauche pyrotechnique inutile. En résumé, je dirais que ce film est intelligent et on en ressort grandi d'une certaine manière. Il m'a procuré une émotion que je n'avais pas ressentie depuis longtemps pour un film vu au cinéma.
Néanmoins, si on replace ce film dans une chronologie subjective, là il y a un petit problème.
Certes, je n'ai pas encore lu le livre, je n'ai vu que le premier film adapté de l'ouvrage, La Planète des Singes de Franlin J. Schnaffer, sorti en 1968 avec Charlton Heston, et je n'ai que de vagues souvenirs de la série. Mais dans ces limbes de souvenirs diffus embrumés par trop de gris,  l'origine de la destruction de la planète, évoquée (trop?)brièvement dans une fin secondaire, plus que nécessaire, ne colle pas avec mes réminiscences. Par ailleurs, d'après ce que j'ai découvert dans mes recherches (et oui je fais un peu de recherches avant d'écrire un article,et non je ne suis pas un génie à la science infuse …) elle ne correspond pas non plus à la fin du livre. Et si il n'y avait pas eu cette fin, le film se serait un peu fini en queue de poisson. Encore une excellente raison de lire le livre!



C'est vraiment le seul bémol de ce film, et même si le jeu de James Franco est des fois un peu transparent ce n'est que pour mieux servir la prestation de César qui je le répète, est à elle seule une raison suffisante pour aller voir ce film.

Je vous mets une petite bande annonce qui reflète mieux l'esprit du film que celle qui met un peu trop l'action en avant.

2 commentaires :

  1. Il y a pas mal de films intéressants à l'affiche en ce moment malheureusement pour moi la place de ciné est devenue trop chère :(

    mais je suis un grand fan de l'original je vais peut être me laisser tenter par les origines ...

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  2. oui et c'est pour ça que comme on me l'a offert...
    j'en ai profité

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